mardi 15 janvier 2013


Prologue

Une pièce, de la mosaïque qu’est malgré nous la pensée dans l’histoire, manque à l’épure. L’étude n’est-elle pas non plus, tout comme le savoir, tributaire des flots du désir ? Et que l’on jette, suivant Stendhal, dans un puits des mines de Salzbourg le rameau détaché de notre solitude, ne saurait-il en ressurgir agrégé des cristaux que lui imposent des structures étrangères ?


La Grèce contemporaine est née de ce jet, et puisque aujourd’hui l’on en recompose des symphonies d’une opinion bien trop unilatérale pour qu’elle ne puisse laisser d’être à l’intérêt même de plusieurs, il nous échet opportunément d’en faire un écho oublié trop souvent : la perspective historique encore nous surprendrait-elle de faire de ces cristaux le devenir d’un miroir où nous, nations modernes, y verrions se dessiner l’indésiré reflet de notre propre essence ?
 
 
Indésiré car étant justement une essence, souvent l'illusion d'un signifié qui résonne ou se dissémine, en et devant nous, mi-construit, mi-intuitionné, qui ne pourrait, en fin de compte, qu'être les répétitions plurivoques du langage, que nous n'exorcisons pas en disant simplement que nous n'en sommes pas les serviteurs (Platon, Théétète, 173c)...